Prélèvement à la source, des doutes : quinze jours de réflexion, le scénario d’un mauvais film

Coup de tonnerre sur la mise en place du prélèvement à la source ! Le gouvernement se laisse 15 jours pour lever les doutes autour du prélèvement à la source et décider de la date de sa mise en oeuvre, a indiqué vendredi Aurore Bergé, porte-parole du groupe LREM à l’Assemblée nationale.

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Invraisemblable communication de l’équipe gouvernante, alors que le projet de mise en place du prélèvement à la source se déroule comme prévu, les doutes surviennent maintenant. Un peu tard. Les arbitrages des contribuables ont été effectués en fonction de sa mise en place.

Prélèvement à la source, deux pas en avant, un pas en arrière...

"Oui nous souhaitons mettre en oeuvre le prélèvement à la source (mais) si c’est mis en oeuvre et qu’au final ce n’est pas dans les bonnes conditions pour les Français, ce sera un échec. Il faut que ce soit une réussite, et donc c’est ça qu’a demandé le président de la République : on se laisse 15 jours pour lever les doutes", a déclaré Aurore Bergé sur RMC.

Oui, pour le prélèvement à la source, mais pas forcément au 1er janvier 2019

"Ca se fera", a-t-elle assuré, et "sur la question de la date de janvier 2019, on se laisse 15 jours pour savoir exactement la date d’entrée en vigueur", a-t-elle précisé. Cette date n’est plus certaine depuis qu’[a[Emmanuel Macron]a] a annoncé jeudi qu’il attendait "des réponses précises" avant de décider la mise en oeuvre, après des mois de préparation du pays à cette réforme majeure.

Dimanche, le Premier ministre Edouard Philippe avait déjà semé le doute en promettant de faire "le point" d’ici quelques semaines. Le ministre des Comptes publics Gérald Darmanin avait toutefois assuré dans la foulée que le prélèvement à la source serait bien appliqué dès la fin janvier 2019.

"Emmanuel Macron faisait partie des ministres que j’avais rencontrés pour évoquer ce sujet. Il m’avait dit qu’il n’y voyait pas d’inconvénient", a assuré vendredi sur France Info un des artisans de la réforme, l’ancien secrétaire d’Etat chargé du Budget et des Comptes publics Christian Eckert (PS).

Il est donc "un peu surprenant" que le chef de l’Etat "découvre que la France ne serait pas capable de mettre en œuvre le prélèvement à la source", alors que "des milliers de fonctionnaires" y travaillent depuis des mois, a-t-il ajouté, déplorant "une forme de mépris de la capacité des Françaises et des Français à comprendre les choses".

Stéphane Le Foll (PS) a lui dit ne "pas très bien comprendre ce qui se passe, après avoir vu à la fois de la publicité à la télé, une lettre envoyée à tous les contribuables". Est-ce qu’"on va remettre en cause une grande réforme parce qu’il y a un problème de communication ? (...) On ne voit pas très bien la cohérence de tout ça", a-t-il résumé sur Radio Classique, estimant que "ça sent un peu la carabistouille".

"Techniquement, c’est sans doute prêt (...) mais politiquement ils ne savent pas comment prendre le truc, parce qu’ils sentent bien que la saison 1 de Macron est une chose, la saison 2, c’est plus compliqué", a commenté sur RMC le député La France insoumise Alexis Corbière, qui est opposé à la réforme.

Pour le porte-parole du Rassemblement national (ex-FN), Jordan Bardella, "sur ce sujet comme beaucoup d’autres, le gouvernement est loin de rassurer", a-t-il estimé sur Sud Radio, quand la députée Emmanuelle Ménard (apparentée au RN) critiquait "un rétropédalage en direct" sur une réforme "mal pensée". Et ce "n’est peut-être pas non plus sans lien avec la perspective des élections européennes en mai prochain", a-t-elle remarqué sur BFMTV et RMC.

Le président des Républicains Laurent Wauquiez avait quant à lui demandé mercredi à l’exécutif de renoncer à une réforme "qui va dans le mur".

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