Livret d’épargne populaire (LEP) : l’encours dépasse désormais les 76 milliards d’euros
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Le fonds en euros EURO+ proposé par Swiss Life a publié une performance annualisée remarquable de + 4.10 % en 2023, sans le moindre bonus de rendement. Ce fonds euros est accessible en exclusivité via le contrat d’assurance-vie monosupport Placement-direct EURO+. Avec EURO+, aucune contrainte d’investissement sur des unités de compte ne pourra donc exister. Sans frais sur les versements, ce contrat EURO+ peut être considéré comme étant un des meilleurs plans épargne sans risque 2024.
Un épargnant investissant aussi bien dans le cadre d’un contrat d’Assurance-Vie que d’un PER assurance, verra, sur la partie de son capital investi en unités de compte, l’empilement de frais de gestion. Le CSSF s’en est d’ailleurs ému récemment dans son rapport sur les frais des PER assurances. D’un côté, les frais de gestion facturés par l’assureur (indiqués sur le contrat). Ces frais de gestion sont généralement fixes par type d’unités de compte (OPC, SCPI, ETF). Mais, cela est plus récent, suite aux nouvelles normes réglementaires, l’épargnant a également une vue plus éclairée sur les frais de gestion internes aux fonds sur lesquels sont capital est investi. Et là, c’est la drame. Les frais s’empilent. La prise de conscience est telle que la chasse aux frais est lancée. Les fonds clean share séduisent de plus en plus.
Partant du principe, que plus les frais de gestion internes d’un fond sont élevés, moindre est la performance rendue à l’épargnant (ce qui n’est pas forcément vrai...), les épargnants s’attachent donc désormais à opter pour des supports dont les frais internes sont les plus faibles possibles. À ce petit jeu, évidemment les fonds "clean share", à l’instar de nombre d’ETF, sont les grands gagnants. Un fonds "clean share" est un fonds qui ne reverse aucune commission de commercialisation auprès de son réseau de distribution. En clair, votre intermédiaire financier ne percevra aucune commission de rétrocession dans ce cas. Il est à noter que si vous passez via un Conseiller en gestion de patrimoine indépendant, ce sont ces même frais de commission qui vous sont reversés. Votre intermédiaire indépendant n’étant pas autorisé à percevoir la moindre commission sans la reverser à ses clients.
Sans surprise, du côté des ETF, les frais de gestion sont au plus bas. Et pour cause, répliquer un indice ne nécessite aucun gestionnaire d’actifs. Aucune stratégie, aucune anticipation. Les frais de gestion internes aux ETF sont donc très faibles et le plus souvent les ETF sont en clean share. C’est pourquoi, dans ce cas, certains assureurs ont ajouté des frais sur les transactions à l’achat/vente sur les ETF, afin de compenser leur manque de rémunération. Comme quoi, ce que l’épargnant peut gagner d’un côté, il peut le perdre de l’autre.
Comme chaque année, Good Value for Money a donc passé au crible ces frais portant sur les unités de compte, en faisant la segmentation entre les frais de gestion internes aux fonds et ces fonds de rétrocessions, destinés à rémunérer le réseau de commercialisation. Il en ressort que les commissions de commercialisation sont toujours de l’ordre de 1%. Le niveau des frais ne varie pas véritablement au fil des années.
De leur côté, les frais de gestion appliqués par les assureurs (indiqués sur les contrats), portant sur les unités de compte ressortent en moyenne à 0.90%, sur le panel étudié par Good Value for Money. Ces frais peuvent varier selon les supports. C’est d’ailleurs souvent le cas pour les ETF (frais supplémentaires spécifiques) ou bien encore plus fréquemment sur les SCPI.
Les frais internes aux fonds cumulent la rémunération du gérant d’actifs (quand il existe réellement), les rétrocessions reversées par le gérant au distributeur du contrat et/ou à la société d’Assurance Vie, ainsi que les éventuelles commissions de surperformance financière, la marge de la société de gestion. Ce total des frais internes du fonds doit être indiqué dans le relevé annuel adressé à l’épargnant.
Dans cette foultitude de frais, les frais de surperformance restent pour le moins obscurs. Ils constituent là encore une zone floue sur laquelle les autorités vont sans doute apporter une lumière plus forte. Le gestionnaire du fonds pouvant ainsi bénéficier d’une rémunération supplémentaire en cas d’atteinte d’un objectif fixé. Autrement dit, si le fonds est plus performant qu’anticipé, l’épargnant n’aura pas toute la part du gâteau qui lui revient.
Type d’unité de compte (UC) | Frais de gestion | Frais de gestion / fonds clean share |
---|---|---|
Supports actions | 2.01 % |
1.06 % |
Supports obligataires | 1.16 % |
0.56 % |
Gestion profilée | 1,93 % |
0,95 % |
Gestion flexible | 2,21 % |
1,21 % |
ETF | 0.40 % |
0.40% |
(source : Good Value for Money)
Un épargnant ayant investi sur une UC actions en assurance-vie ne se verra donc pas prélever en moyenne annuellement 2,91 % (0,90 % au titre des frais de gestion sur UC liés à son contrat + 2,01 % au titre des frais de gestion internes au fonds). En effet, les frais de gestion de son contrat sont appliqués sur la valeur liquidative du fonds (les frais internes ont déjà été déduits). L’épargnant ne sera facturé réellement que des frais de gestion de son contrat. Il s’agit bien donc d’un empilement des frais, mais une addition des deux niveaux de frais est une erreur, car les pourcentages ne portent pas sur les mêmes sommes. Ainsi en conclure que si les frais internes au fond ne seraient que de 1%, l’épargnant percevrait un rendement de 1.01% supplémentaire est faux. Par ailleurs, en supposant que les frais internes soient moindres, pourquoi le rendement sera-t-il alors identique ? Il ne faut donc rien en conclure, mais juste opter pour des supports dont le rapport frais de gestion/rendement semble acceptable pour l’épargnant. A noter que les ETF portant sur des indices non dividendes inclus sont à proscrire (CAC40, matières premières, OR, etc.), aucun rendement n’étant à la clé.
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