Bourse : le stade de la correction est dépassée, la spirale de la baisse est enclenchée, CAC40 (-3,14%)

La Bourse de Paris continuait d’accuser le coup (-3,14%) vendredi à l’ouverture, se rapprochant du plancher des 5.300 points, un niveau plus vu depuis fin août 2019, dans un marché affolé par les conséquences économiques de l’épidémie de coronavirus, paraissant difficiles à maîtriser.

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Les places financières avaient grimper en 2019 pour de mauvaises raisons, elles chutent en 2020 pour de bonnes raisons.

La Bourse de Paris décroche de nouveau (-3,14%) dans un marché affolé par le coronavirus

A 09H45 , l’indice CAC 40 s’enfonçait de 172,32points à 5.323,28 points après être tombé à 5.302,59 points, un plus bas depuis le 26 août 2019. La veille, il avait déjà accusé de lourdes pertes de 3,32%.

Depuis vendredi dernier, l’indice a chuté de plus de -11%

"Ce vendredi est la dernière séance de la semaine et du mois. Nous avions déjà écrit vendredi dernier que le weekend serait à hauts risques : l’avertissement est similaire aujourd’hui. Les contaminations vont-elles encore accélérer dans les jours à venir hors de Chine ?", s’interroge dans une note Tangi Le Liboux, un stratégiste du courtier Aurel BGC. "Pour éviter la propagation, il n’y a pas d’autre solution que de confiner, réduire les déplacements et donc mettre à l’arrêt l’activité économique", a-t-il ajouté. Ainsi "le coronavirus n’est peut-être pas très mortel en absolu, mais c’est une menace considérable pour l’économie mondiale", selon lui.

Chute des actions

Aussi "la chute des actions s’est-elle accélérée hier, les marchés européens ayant connu leur pire séance de la semaine" avec des pertes au-delà de 3%, et de plus de 4% pour Wall Street, "alors que de plus en plus de pays ont signalé de nouveaux cas de coronavirus", a relevé Michael Hewson, un analyste de CMC Markets.

Si la Chine était jusqu’à peu l’unique foyer mondial de coronavirus, le risque s’est démultiplié avec l’émergence de nouveaux pays-sources comme la Corée du Sud, l’Iran et l’Italie. Un premier cas a enoutre été signalé aux Pays-Bas, au Nigeria et en Nouvelle-Zélande. "Nous sommes à un moment décisif", a assuré le patron de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, soulignant qu’au cours des deux derniers jours, le nombre quotidien de nouvelles personnes contaminées dans le monde avaitété supérieur à celui enregistré en Chine, où le virus est apparu en décembre.

Inflation à 1.40% en France

Du côté des indicateurs, la croissance française a été légèrement revue à la hausse à 1,3% pour 2019 mais la consommation des ménages a chuté de 1,1% en janvier, principalement du fait de la forte baisse des ventes d’automobiles neuves liée au renforcement du malus écologique au 1er janvier.
Dans l’Hexagone toujours, les prix à la consommation ont eux augmenté de 1,4% en février, légèrement moins qu’en janvier (1,5%). En Allemagne, les chiffres d’inflation pour février sont également au programme, comme le rapport annuel 2019 de la Banque fédérale.

Outre-Atlantique sont attendus les dépenses et revenus des ménages ainsi que l’inflation du mois de janvier, avant la confiance des consommateurs de l’Université du Michigan pour février.

Valeurs du CAC40

  • Côté valeurs, l’intégralité du CAC 40 et du SBF 120 voyaient rouge.
  • Lagardère plongeait de 7,20% à 16,10 euros, plombé par une perte nette de 15 millions d’euros lors de son exercice 2019.
  • Le secteur aérien accusait également le coup, à l’instar d’ADP (-5,94% à 134,70 euros) et d’Air France-KLM (-4,55% à 7,04 euros).
  • Les matières premières faisaient également partie des grandes perdantes, à l’image de Vallourec (-6,35% à 1,67 euro), ArcelorMittal (-5,28% à 12,52 euros) ou encore CGG (-4,09% à 2,37 euros).
  • A l’inverse, Saint-Gobain s’en tirait relativement mieux (-1,62% à 32,51 euros), le groupe ayant publié des résultats 2019 en hausse, avec une croissance des ventes et des bénéfices, soutenus par une amélioration de la rentabilité, dans un contexte économique moins porteur.
  • Les valeurs défensives ou semi-défensives telles que celles liées aux biens de consommation ou au luxe résistaient également mieux : Danone cédait 1,47% à 64,44 euros, L’Oréal perdait 1,50% à 242,90 euros, LVMH se repliait de 1,89% à 362,85 euros, Pernod Ricardrefluait de 2,30% à 148,40 euros et Hermès de 2,40% à 625,60 euros.
  • Bureau Veritas chutait de 4,10% à 21,96 euros après avoir revu jeudi en baisse une partie de ses objectifs 2020 en raison de "la situation de force majeure liée au Covid-19".

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