La Bourse de Paris en proie à la morosité (-0,24%)

La Bourse de Paris perdait un peu de terrain (-0,24%) mercredi matin, les investisseurs préférant adopter une approche prudente faute de nouvelles avancées dans les discussions commerciales sino-américaines, tandis que les signes d’un ralentissement mondial s’accumulent.

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A 09H56 , l’indice CAC 40 perdait 11,59 points à 4.835,94 points. La veille, il avait fini en repli de 0,42%.

"La séance du jour pourrait ressembler à la précédente : des marchés peu actifs avec une tendance baissière modérée, dans l’attente de nouveaux développements sur le Brexit, les négociations sino-américaines ou encore le +shutdown+, qui est toujours dans l’impasse", a relevé dans une note Tangi Le Liboux, un stratégiste du courtier Aurel BGC.

"Très clairement, tant qu’il n’y aura pas l’annonce d’un quelconque accord commercial entre la Chine et les Etats-Unis, il y a peu de capacité de rebond durable des indices", a souligné pour sa part Christopher Dembik, responsable de la recherche économique chez Saxo Banque.

Alors que les Bourses mondiales s’étaient nettement reprises la semaine dernière grâce aux espoirs d’avancées sur le front commercial sino-américain, ces derniers ont été brutalement douchés hier soir "après des informations selon lesquelles la Maison Blanche avait annulé une réunion commerciale prévue avec les autorités chinoises cette semaine, en raison de désaccords persistants sur les règles de propriété intellectuelle", a expliqué Michael Hewson, un analyste de CMC Markets.

Larry Kudlow, l’un des principaux conseillers économiques du président Donald Trump a toutefois formellement démenti les informations du Financial Times et de son ancien employeur la chaîne CNBC, qui affirmaient que l’administration américaine avait refusé de tenir des réunions avec des émissaires chinois à Washington cette semaine.

"Ces informations sont fausses, il n’y a jamais eu de meeting prévu", a insisté M. Kudlow, soulignant que "la grande réunion, celle que tout le monde prépare, sera celle avec le vice-Premier ministre Liu He" les 30 et 31 janvier.

Par ailleurs, le Sénat américain doit tenter jeudi de s’accorder sur un texte mettant fin au "shutdown", la fermeture partielle de l’administration fédérale faute de financement du Congrès qui est entrée mardi dans son second mois et pèse sur l’économie et le moral des Américains.

Du côté des indicateurs, le climat des affaires en France est resté stable en janvier après être tombé en décembre à son plus bas niveau en deux ans, a rapporté mercredi l’Insee sur fond de mouvement persistant des "gilets jaunes" et d’inquiétudes sur la croissance mondiale.

Les chiffres de la confiance des consommateurs pour ce même mois en zone euro sont également attendus.

 Maisons du monde rassure, Ingenico sombre -

En matière de valeurs, Carrefour s’envolait de 5,39% à 17,22 euros après que le groupe de distribution a annoncé mardi avoir dégagé en 2018 un chiffre d’affaires en baisse de 2,8%, à 85,164 milliards d’euros, pénalisé par l’Amérique latine mais avec une France ayant relativement bien résisté aumouvement des "gilets jaunes".

Maisons du monde décollait pour sa part de 6,92% à 22,24 euros, galvanisé par un chiffre d’affaires en hausse au quatrième trimestre 2018, malgré le mouvement des "gilets jaunes" en France, et par la confirmation que ses ventes et résultats sur l’année seront conformes aux attentes. Le groupe "affiche donc une performance en ligne avec ses objectifs, une performance solide au vu du contexte en France", ont commenté dans une note les analystes de Louis Capital Markets.

Ingenico s’écroulait en revanche (-14,65% à 44,45 euros), plombépar un excédent d’exploitation (Ebitda) de 485 millions d’euros pour l’année 2018, contre 510 millions attendus, une prévision que l’entreprise avait déjà abaissée en octobre.

Neopost perdait pour sa part 9,34% à 23,50 euros. Le fournisseur d’équipements de traitement de courrier,confronté au déclin de son marché traditionnel des solutions pour le courrier physique, a annoncé mercredi qu’il allait se recentrer sur certaines activités et deux zones géographiques au cours de la période 2019-2022.

Air France-KLM gagnait à l’inverse 2,25% à 10,93 euros tandisque les pilotes d’Air France doivent se prononcer mercredi sur un projet d’accord sur leurs conditions de travail et leur rémunération, qui devrait ensuite être soumis à référendum, a annoncé mardi le directeur général du groupe, Benjamin Smith.

Airbus reculait de 0,21% à 94,55euros. Sa filiale Airbus Helicopters a annoncé mercredi avoir enregistré en 2018 381 commandes nettes, en forte hausse malgré un environnement de marché qui reste "difficile" mais dans lequel il s’est renforcé dans le militaire, et effectué 356 livraisons, en recul par rapport à l’année précédente.

Michelin lâchait 0,62% à 92,42 euros après avoir annoncé avoir déboursé 439 millions de dollars (386 M EUR) pour acquérir 80% des actions du manufacturier indonésien de pneumatiques PT Multistrada Arah Sarana TBK.

Visiativ progressait de 1,10% à 22,90 euros, porté par l’annonce qu’il est en mesure d’atteindre avec un an d’avance ses objectifs d’activité à moyen terme, après une forte accélération de son activité en fin d’exercice.

Kalray se repliait de 3,44% à 17,38 euros. L’entreprise grenobloise, qui développe des microprocesseurs conçus spécialement pour les nouveaux systèmes informatiques "intelligents", a indiqué mardi vouloir multiplier par plus de 100 le montant de ses ventes d’ici 2022.

Prismaflex s’enfonçait de 14,74% à 7,98 euros. Le groupe a laissé craindre mardi des mesures de restructuration, après avoir reconnu qu’il devrait enregistrer une perte opérationnelle lors de l’exercice s’achevant fin mars.

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